Un ouvrage complet manquait sur cette guerre oubliée, celle des Zouaves Pontificaux, ces « vaillants soldats qui, privés de l’honneur de combattre pour le Souverain Pontife, sont revenus défendre le sol natal, ont marché à l’ennemi sous la bannière du Sacré-Cœur, et ont, par leur héroïsme, donné à la France et au monde une leçon que notre siècle hébété ne comprendra peut-être pas. » (A. Legentil, 1872.)
Réf. A013 145 p. 14x20 cm
17 €
L’auteur, Patrick Nouaille-Degorce, est agrégé de lettres et docteur en histoire. C’est précisément sa thèse de doctorat, Les Volontaires de l’Ouest, Histoire et Souvenir, De la guerre de 1870-1871 à nos jours (700 pages, parue en 2005 chez l’ANRS), qu’il a voulu résumer pour rendre ces faits héroïques accessibles au grand public.
Du même auteur,
Mentana et l'attentat à la caserne Serristori (avec la contribution de Laurent Gruaz)
La Normandie et les Zouaves Pontificaux (avec la contribution de Jacky Beaulieu)
Les Volontaires de l’Ouest dans la guerre de 1870-1871 (Patrick Nouaille-Degorce)
RépondreSupprimerPatrick Nouaille-Degorce, docteur en histoire, avait consacré sa thèse de doctorat aux Volontaires de l’Ouest. Ce livre en est un résumé agrémenté de nombreuses photographies et cartes ainsi que d’une préface du Lieutenant-Colonel Armel de Charrette, président d’honneur de l’Association des Descendants des Zouaves Pontificaux et Volontaires de l’Ouest.
La guerre de 1870-1871 est une guerre méconnue dont les Volontaires de l’Ouest, avatars des Zouaves Pontificaux, semblent avoir été oubliés par l’Église elle-même. Est-ce parce que les valeurs défendues par ces combattants de la foi sont très loin des idées politiquement correctes contemporaines ? La défense du pouvoir temporel des Papes, l’attente d’un régime fondé sur des valeurs religieuses, la doctrine de l’expiation et de la réparation, tout cela semble aujourd’hui frappé d’opprobre.
Durant le XIXème siècle, de fervents chrétiens prêts à mourir pour le Pape ont constitué le corps des Zouaves Pontificaux qui s’est battu avec les maigres troupes pontificales contre l’agression italienne dont furent victimes les États pontificaux. Leur épopée se termine en septembre 1870. Quelques jours après leur reddition, les Zouaves français regagnent la France qui vit une situation politique confuse depuis la défaite de Sedan. L’Église de France est aussi dans une situation délicate. Le gouvernement républicain est composé en majorité d’anticléricaux avérés mais le clergé, en vertu du concordat, est intégré à la fonction publique. Le ministre Crémieux autorise verbalement la création d’un corps-franc constitué autour du noyau des Zouaves Pontificaux. Ce seront les Volontaires de l’Ouest. Ils se battront contre les Prussiens « simplement par devoir ». Les évêques encouragent leurs séminaristes à prendre les armes. Mgr Freppel rédige un article en ce sens dans la Semaine religieuse d’Angers. Mgr Pie fait transformer son séminaire en caserne. Mgr David encourage ses 150 étudiants en théologie à se porter volontaires. Le général de Sonis, en poste en Algérie, est rappelé en France. Les Volontaires de l’Ouest passent sous ses ordres. Pour la bataille de Loigny, les Volontaires de l’Ouest commandés par Charette déploient une bannière du Sacré-Cœur entrée dans la légende. Les Volontaires de l’Ouest se comporteront de façon héroïque tout au long de cette guerre. Ce livre est un hommage à leur bravoure et à leur foi sincère et profonde.
Article tiré de : http://www.medias-presse.info/les-volontaires-de-louest-dans-la-guerre-de-1870-1871-patrick-nouaille-degorce/46787#JP2qgIzVDyoxDrqS.99
LES VOLONTAIRES DE L’OUEST DANS LA GUERRE DE 1870-1871. P. Nouaille-Degorce. Préface Col. Armel de Charrette.
RépondreSupprimerDans la relative désorganisation des armées françaises lors de cette guerre, l’auteur fait état des hauts faits d’arme de volontaires majoritairement issus des Zouaves pontificaux, qui défendirent le pape contre les Italiens et Garibaldi avant l’envahissement de Rome.
Les péripéties : En dehors de la chronologie, de l’analyse précise des combats, l’intérêt de ce livre se trouve dans le patriotisme et la foi de ces combattants, malgré les difficultés rencontrées relatives à leur foi : Dieu et le roi. Mais ils vont mourir pour la France. Et les « bons républicains » ne vont pas les épargner.
Les principes : « Pour ces catholiques convaincus, l’Histoire n’est pas une succession de hasards… c’est l’évolution providentielle de l’humanité autour de Jésus-Christ. » Et ces volontaires vont arborer sur leur drapeau, nombre de signes catholiques. Passons sur la charité chrétienne, où les plus riches payaient l’équipement des plus pauvres, car il ne fallait pas attendre un effort de la république. Les séminaires seront un foyer de volontaires, les ecclésiastiques se dévoueront pour la France juste après les exactions de la République qui avait spolié l’Église, fermé les monastères et expulsé les religieux. Gambetta qui, par sectarisme, a désorganisé son administration coupable d’avoir servi sous l’Empire, a formé son comité révolutionnaire sans aucune légalité et accusé l’Église de collusion avec le pouvoir impérial. Il restera toujours méfiant vis-à-vis de ces « diables du bon Dieu ». Même s’il se félicitait de leur allant, de leur bravoure, il accordait chichement des promotions. Beaucoup d’unités avaient été diluées dans des grandes formations républicaines.
Repères : ce livre regorge d’anecdotes concernant les batailles ainsi que les hommes ; il inclut de nombreuses photos de combattants (on doit mentionner l’admirable figure du général de Sonis, laissé pour mort à la bataille de Loigny), chefs ou non, tableaux célèbres et plans de batailles.
Enfin, il perpétue le souvenir en signalant l’existence actuelle de l’Association des « Zouaves Pontificaux Volontaires de l’Ouest », dont la présidence d’honneur est tenue par le colonel Armel de Charrette. LS. (Recension parue dans L’Action Familiale et Scolaire, n° 245-246 de juin 2016.)